Brève présentation de l’invitée, activité ou profession, lieu de naissance ou pays d’origine, formation ou parcours, lieu de vie.

Je m'appelle Memu Conteh, je suis née en Sierra Leone, pendant la guerre civile de la fin des années 90. À cette époque, ma famille a eu l'opportunité de migrer en Australie (Sydney) grâce à une initiative de l'ancien Premier ministre John Howard qui a accordé cela à 100 familles de Sierra Leone.

J'ai grandi à Sydney, jusqu'à ce que je décide de ma carrière, ou plutôt qu'elle me choisisse. À l'origine, je voulais être journaliste d'investigation, mais lors d'un de mes stages, le journaliste pour lequel je travaillais m'a suggéré d'essayer le mannequinat. L'idée m'est restée en tête, jusqu'à ce que je rassemble assez de confiance pour envoyer une photo de moi à une agence de mannequins à Sydney. Je n'ai pas eu de nouvelles pendant un mois, jusqu'à ce que je reçoive l'e-mail qui allait changer ma vie.

Je suis maintenant mannequin professionnelle, et je fais actuellement une tournée en Europe pour le plaisir et pour chercher des agences de mannequins pour me représenter. J'ai récemment signé à Copenhague. J'écris ceci depuis une petite commune en dehors de Paris appelée Asnières-sur-Seine.

La vie a été pleine de surprises, je suis juste reconnaissante d'être ici pour vivre tout cela.

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Parlez-nous de votre lieu de résidence, ville ou région, activité et si ou ce que vous aimez votre lieu de résidence ?

Mon lieu de résidence actuel est Los Angeles, plus précisément le centre-ville (Downtown). Ce que j'aime le plus dans cette partie de la Californie, c'est qu'elle agit comme un joker en termes de vie urbaine, vous ne trouverez vraiment rien de semblable nulle part ailleurs.

Je vis dans un studio, qui était autrefois une usine désaffectée, et maintenant j'ai le confort de hauts plafonds et d'une grande surface, peut-être la seule chose charmante à y vivre. Beaucoup de locaux diraient cela. Mais cela fait deux ans que je suis au centre-ville et le charme réside vraiment dans les problèmes que l'on y rencontre, il faut vouloir y vivre. Il y a une grande variété de cultures américaines là-bas, j'ai ajouté le pluriel "s", les Américains viennent dans tant de circonstances différentes qui s'injectent dans votre routine quotidienne et votre vie de tous les jours, c'est en fait charmant. Sans parler du fait que je vis juste à côté de Skid Row. Je dis aux gens que je vis là parce que je ne veux pas oublier mon humanité. Si je vivais ailleurs à Los Angeles, je me retrouverais peut-être prise dans une bulle digeste qui n'est pas la vraie vie.

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Vos adresses incontournables près de chez vous ? (restaurant, marché, galerie, musée, à ne pas manquer, adresse intime ou secrète, etc)

 Celle-ci donne presque l'impression que je révèle un secret. Un de mes restaurants coréens préférés est un petit endroit caché appelé "Surawon Tofu House", de la cuisine coréenne faite maison cachée à Los Angeles. J'y vais souvent seule, quand on mange ce genre de nourriture, on ne se sent jamais seul dans une ville comme celle-là. C'est génial.

Avant de venir à Los Angeles, j'étais fan de sandwichs, mais mon endroit préféré pour en manger un, qui a aussi le pain le plus incroyable qui soit, s'appelle "DTLA Cheese Superette", c'est aussi l'endroit où j'ai commencé à manger de la soupe de tomates.

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Vos adresses préférées sur Terre ?

En 2023, j'ai offert à mon partenaire pour son 40e anniversaire un voyage de 3 semaines en Sicile, c'était la première fois pour nous deux, et j'avais commencé à planifier en 2020. C'est à ce moment-là que l'idée m'est venue. J'économiserais tout ce que je pouvais, j'étais déterminée à lui faire sentir que c'était son plan et ses idées, il a un goût particulier. Rien d'extraordinaire, mais je savais qu'il aimait l'histoire et les espaces qui avaient un sens du calme et de la rudesse, surtout en ce qui concerne les espaces de vie.

Le premier endroit, nous avons juré de ne le dire à personne, mais ce que je peux dire, c'est que c'est dans les îles Éoliennes en Sicile, faites-en ce que vous voulez. Nous y sommes restés 4 nuits, c'était à l'origine la partie la moins chère du voyage et c'est devenu son préféré et le mien aussi.

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Pensez-vous qu'il soit important de voyager et pourquoi ?

Je crois maintenant que c'est important, je me laisse prendre par le confort et l'habitude, c'est mon espace de sécurité. Mais je m'épanouis dans l'inconfortable, le spontané et l'inconnu. Voyager a un impact important sur la façon dont on grandit en tant qu'individu, dans la prise de décision, sur la rapidité avec laquelle on apprend à se faire confiance dans l'inconnu. Interagir avec des gens du monde entier avec aisance est important, la compréhension et le respect des différentes cultures et identités. Cela renforce la notion de patience et de croissance.

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Que pensez-vous de l’avenir du voyage et ce que nous devons (citoyens) considérer ?

L'avenir du voyage reviendra peut-être à l'exclusivité si l'économie continue comme ça. Mais j'aimerais croire qu'il deviendra plus accessible, au moins pour les gens qui n'en ont jamais fait l'expérience. Ce serait génial si les compagnies aériennes donnaient cette opportunité aux gens. Je sais que pour moi, oui, je croyais en mes capacités mais je manquais du rêve de penser que ce serait possible. Jusqu'à ce que ça le devienne. Ce que j'espère, c'est une recherche continue pour rendre les voyages en avion aussi sûrs que possible pour tout le monde.

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Que conseillerez-vous ?

Je conseillerais, d'après mon expérience, de travailler dur pour rendre possible la vie que vous voulez, et ce que cela signifiait pour moi, c'est de compter sur mon éthique de travail, il est indéniable que les finances jouent un rôle énorme dans cela et c'est exactement ce qu'il faut faire.

Mon premier plan de voyage a été conçu par l'intermédiaire d'une entreprise étudiante. L'incitation était que je paierais tous les quinze jours à une agence de voyage étudiante pour payer mon vol pendant que je travaillais dans un café. Des incitations comme celle-là sont formidables, ce n'est pas du travail vers quelque chose, surtout quand on a 18 ans, cela forge le caractère et la fiabilité en soi-même.

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En tant que femme, comment jugez-vous l’avenir de notre terre ou de nos sociétés. ?

Jetez la peur à la poubelle ! Écoutez ce sentiment que nous avons tous comme guide, en prenant nos responsabilités. Il n'y a rien de tel que la féminité, c'est extrêmement intime mais engagé pour la cause de tous ceux qui sont courageux face à la féminité.

Je ne peux juger que ce qui me parle et ma compréhension actuelle. Tout comme l'avenir change, la société aussi. Nous verrons bien. Pour l'instant, je suis naïve de penser que nous dirigeons les choses, toujours ! Je ne peux qu'espérer que cela vienne toujours d'un espace pur.

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Comment pensez-vous y contribuer ?

Je peux y contribuer en vivant authentiquement moi-même. Ma mère me dit toujours en parabole Krio "Nor look den nose" ce qui se traduit littéralement par "Ignore leur nez". Ce qui signifie généralement de faire ce qui me rend heureuse, de ne pas regarder ce qu'ils font, essentiellement. Et elle a raison.

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Des femmes qui vous marquent?

Mollie Maguire - Directrice de casting

Yasmin Suteja - Photographe

Judy Okan - DJ

Uche Natori - Créatrice beauté

Ida Broen - Chef d'entreprise

Tezza Barton - Chef d'entreprise

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Quel serait votre rêve de voyage ?

C'est entre le Ghana et l'Afrique du Sud, ou peut-être la Sicile à nouveau ! Oups