Délibérément cinématographiques, les photographies de Gosselin révèlent des amis en train de s'évader de leur vie habituelle vers de nouveaux modes d'existence séduisants et périlleux, toujours à la recherche de l'idée persistante mais insaisissable de la liberté.
Né près du Havre en Normandie en 1990, Théo Gosselin a grandi avec la mer, le vent, la forêt et le son des guitares électriques, résonnant dans les rues désertes de cette ville grise du nord de la France. Passionné de dessin, de musique et de cinéma, il choisit une voie par l'école des beaux-arts, et obtient en 2012 son diplôme de graphiste à Amiens. Il a commencé la photographie vers 2007, et c'est devenu sa raison de vivre. Il aime capturer la vie simple, l'amour, les bons et les mauvais moments, ses amis et ses aventures. Éternel voyageur, Europe et USA et partage son mode de vie avec les gens qu'il aime ; car la vérité est dans les grands espaces et au cœur des personnages qui se croisent en chemin.
Parfois, l'œuvre de Gosselin s'approche de quelque chose qui s'apparente à de la poésie bucolique ; ses photographies représentant des paysages pastoraux modernes qui ressemblent aux équivalents du XXIe siècle de Et in Arcadia ego de Poussin, du Déjeuner sur l'herbe de Manet ou des Grandes Baigneuses de Cézanne. A d'autres moments, ses images captent des moments plus résonnants de scènes bachiques peintes par Titien, Rubens ou Levêque.
Les sujets dans les images de Théo Gosselin sont des amis plutôt que des modèles, et les situations ne sont pas des constructions mythiques mais des aperçus d'un mode de vie clandestin dans un monde post-11 septembre et post-sida dans lequel les médias sociaux ont brouillé les frontières entre public et privé, et entre être documenté et simplement être.
En août 2012, il réalise son premier film, « Goodbye Horses », un road movie dans lequel il est acteur avec 4 amis. Ils ont acheté une camionnette dans la ville de New York et ils ont parcouru 20 000 km à travers les États-Unis jusqu'à Los Angeles. Le film est disponible depuis le printemps 2013.
"À travers une dimension à la fois nouvelle vague et Old School, il met en scène ses nombreux voyages, ses rencontres et même sa vie personnelle au service d’une grammaire graphique simple et épurée qui respire un vent perpétuel de liberté. Un peu comme une quête de rêve américain des années 60 ou 70, mais revisitée à sa manière." ETPA