Stevie Ray Vaughan a connu une carrière relativement courte (à peine une dizaine d’années de célébrité) mais a largement contribué au renouveau du blues dans les années 1980. Il est considéré comme l’un des plus brillants guitaristes de l’histoire de la musique. Au début des années 80, après la vague Punk, la New Wave et la Cold Wave ont pris les feux de la rampe. Le disco s’éteint lentement, le metal donne quelques signes de balbutiements, et le hard rock et le rock à l’ancienne ne sont plus vraiment au goût du jour, à part quelques exceptions comme AC/DC ou Bruce Springsteen.
Après le British Blues Boom dans les sixties et la redécouverte d’authentiques bluesmen à la fin des années 60, une deuxième vague de renaissance du blues va avoir lieu, cette fois en provenance du Texas.
Élevé au blues des 3 kings et au rock de Jimi Hendrix, Stevie Ray Vaughan a re-popularisé un genre musical jugé « pour les vieux ». Après une multitude de groupes dans les années 70 (entre autres : Liberation, Blackbird, Krackerjack, The Cobras, et enfin Triple Threat Revue avec la chanteuse Lou Ann Barton) il se lance en power trio en 1978 en fondant Double Trouble avec le batteur Chris Layton et le bassiste Tommy Shannon, qui avait joué quelques années plus tôt avec Johnny Winter.
Pour le dernier morceau du dernier album paru de son vivant, Stevie Ray Vaughan nous laisse un petit bijou entre jazz et blues, qu’il dédie à tout ceux qui vivent dans la souffrance et la dépendance aux drogues et à l’alcool.
Pour se mettre dans une ambiance particulière, il demande à ce que toutes les lumières du studio soient baissées au maximum. Lorsque le groupe termine la dernière note du morceau, il reste moins de cinq secondes sur la bande d’enregistrement : l’ingénieur du son a du avoir très chaud !