Récente palme d’or à Cannes, la satire cruelle et virtuose du Coréen Bong Joon-ho met en scène deux familles, une riche et une pauvre, dans une lutte des classes verticale. Un retour à son pays après une incartade internationale et une synthèse accomplie des obsessions qui traversaient déjà "Memories of Murder", "The Host" ou "Snowpiercer". Avec "Parasite", il revient à la quintessence de son cinéma, vénéneux, brûlant et nerveux. Quelque chose dans la mise en scène dit toute la folie de son cinéma, étrange, quadrillé comme un plan d’architecture. Le film a tout pour être l’une des Palmes cannoises les plus populaires. Sans doute parce que le cinéma de Bong Joon-ho renferme ce qu’il y a de meilleur dans le cinéma sud-coréen actuel.
Bong Joon Ho ramène sa maîtrise bien singulière en Corée dans ce conte de fées moderne d'un noir absolu.
Rencontrez la famille Park : l'image de la richesse ambitieuse. Et la famille Kim, riche en débrouillardise mais pas grand-chose d'autre. Hasard ou destin, ces deux maisons sont réunies et les Kim pressentent une opportunité en or. Dirigés par Ki-woo, un étudiant, les enfants Kim s'installent rapidement comme tuteur et art-thérapeute. Bientôt, une relation symbiotique se forme entre les deux familles. Les Kims fournissent des services de luxe "indispensables" tandis que les Parks financent inconsciemment toute leur maisonnée. Lorsqu'un intrus parasite menace le nouveau confort des Kim, une bataille sauvage et sournoise pour la domination éclate, menaçant de détruire le fragile écosystème entre les Kim et les Park.