En 16 albums, Ibrahim Maalouf est passé de lauréat des plus grands concours internationaux de trompette classique à travers le monde, à jazzman le plus populaire de la scène musicale française. Remplissant le Volkswagen Arena d’Istanbul, le Lincoln Jazz Center de New York, le Kennedy Center à Washington, il devient en 2016 le premier jazzman de l’histoire à afficher complet dans la plus grande salle de concert de France, l’Accor Arena de Paris Bercy.
Repéré par la légende vivante Quincy Jones et qualifié de « Virtuose » par le New York Times, Ibrahim a collaboré ces dernières années avec Wynton Marsalis, Angélique Kidjo, Melody Gardot, le Chronos Quartet, Trilok Gurtu, Josh Groban, Marcus Miller, Salif Keita, et bien d’autres.
Il apparaît en 2021 dans le Late Show de Stephen Colbert aux côtés de Jon Batiste qui le présente comme une légende vivante du jazz.
Après avoir participé aux côtés de Sting à la réouverture du Bataclan à Paris, puis rendu hommage lors de ses funérailles à Tignous, l’un des dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés, puis honoré la mémoire des victimes des attentats de l’automne 2015 lors d’un hommage national en composant un hymne chanté par la jeune Louane, le musicien et compositeur de musiques de films, multi-récompensé (Victoires de la musique, Césars, Lumières,…) est devenu en quelques années un artiste incontournable et un symbole du dialogue interculturel au point d’être choisi pour interpréter l’hymne national devant 6 millions de téléspectateurs le 14 Juillet 2021 aux pieds de la tour Eiffel à Paris.
Jamais là où on l’attend, avec son 17ème album « Capacity To Love », Ibrahim Maalouf compte bien marquer les esprits avec une musique populaire, inédite, surprenante et innovante.
En 2022, il devient le premier instrumentiste libanais nommé aux Grammy Awards pour son album Queen of Sheba en collaboration avec Angélique Kidjo.
Dans « True Sorry », tout comme sur l’album dont il est extrait, point de paroles, juste les instruments, et la trompette de Maalouf soliste, impressionnante. Le surdoué nous transporte entre le jazz, la pop, le rock, et les sonorités d’Orient. Dès les premières notes, il nous tend la main, et nous le suivons vers un ailleurs onirique. Dans une époque musicale qui fait la part belle aux mots, à la prosodie et aux paroles, il fait le pari difficile d’émouvoir sans un mot, et ça paie. Il parvient à raconter une histoire avec les notes et conquiert une audience large, dont une part est réfractaire à la musique instrumentale. Avec sa trompette, une « quart de ton », il peut jouer des notes infiniment fines, comme autant de nuances d’émotions humaines. Il alterne entre mélodies douces et passages puissants, torturés, tempétueux. Dans
« True Sorry », accompagné de guitare, clavier, basse, batterie, et trompettes, Ibrahim Maalouf nous sert sur un plateau d’argent l’essence-même de la musique.