“Dans les années 70, Vancouver n’était qu’une simple ville portuaire située au bout d’une voie ferrée. À l’époque, de nombreuses rues du centre-ville se terminaient au bord de l’eau. Une zone remplie de quais de pêche, de terminaux de fret, de bars et de cafés fréquentés par les cols bleus et les marins. Quand j’ai commencé à faire ces photographies, au milieu des années 1970, j’avais l’impression de photographier un monde dont personne ne savait rien. À part les gens qui le vivaient, bien sûr. J’étais en quelque sorte un intrus, mais ma jeunesse m’a protégé. J’ai senti que Vancouver était une ville triste. Cela avait peut-être quelque chose à voir avec la beauté entourant la ville, en contradiction avec les parties les plus basses, là où je passais du temps. À l’époque, Vancouver était plus manifestement une ville portuaire, le dernier arrêt au bout de la voie ferrée. “Terminal City” comme on dit, un endroit où les gens se sont retrouvés. Quelque chose que la plupart des villes portuaires ont probablement en commun.” — Greg Girard
De 1972 à 1982, le photographe canadien Greg Girard a rassemblé un corpus d’images dédiées à sa ville de naissance : Vancouver.
Explorant pour l’essentiel Downtown Eastside, son ouvrage “Under Vancouver 1972-1982” offre un aperçu saisissant d’une ville figée, granuleuse et hors du temps. Une ville qui n’existe plus.