En l’espace de trois albums, Gold Panda a réussi à sortir de la norme avec son style si original. Le producteur londonien qui est présent sur la scène depuis une décennie n’a pas fini de nous surprendre, et surtout pas avec son tout nouveau disque intitulé The Work.

Et très rapidement, on navigue en terrains connus en sa compagnie avec ce mélange entre sonorités traditionnelles japonaises et beats décapants. The Work ne fait pas exception à la règle avec des titres de haute volée à l’image du titre d’ouverture nommé « Swimmer » plantant le décor et qui est suivi de très près avec « New Days » absolument dépaysant. D’ici là, on poursuit le voyage sereinement.

Gold Panda est dans son élément lorsqu’il brouille les pistes entre l’aérien et le trippy. Ici, sa fusion musicale qu’il
confectionne continue de faire mouche que ce soit sur
« The Corner » ou bien même sur « I’ve Felt Better (Than I Do Now) » et sur « Plastic Future » où l’abstract hip-hop, la bass music et l’electronica voyageuse se mêlent aux samples de voix pitchées et aux textures synthétiques venues d’ailleurs. The Work creuse un peu plus le sillon avec « Arima » et « Chrome » avant d’atteindre le sommet avec la douce mélancolie qui habille le final nommé « Joni’s Room ». Malgré ce léger manque de renouveau, on prend plaisir à se perdre dans le monde toujours aussi enivrant de Gold Panda.