Sur la place, un paulownia centenaire ombrage les amis attablés, les tasses de thé et les verres de rosé. Partout, la ville bouillonne mais le tumulte s’efface devant les pierres séculaires. A l’intérieur de l'hôtel, l’air est doux, frais. On est accueilli par des couleurs franches, des sourires bienveillants et un charme tout provençal. Ici, le Moyen-Âge s’est laissé sublimer par le design contemporain et les formes pétillantes. Au Cloître, le laisser-aller est organisé. Le confort est conçu pour l’inspiration et les moments de partage. Séjourner dans ce bijou sans étoile devient vite un besoin.
Tout retient la couleur. Les murs à la chaux comme les carrelages espiègles. Du bleu rafraîchissant, du jaune ensoleillé, des pointes d’ocre rassurantes. Dans cette maison en plein centre-ville, seul l’écho d’une cour d’école et quelques rires sur la terrasse. Un « cling, tchin » monte jusqu’à la chambre. A l’ombre du géant paulownia, on boit déjà. Sur le canapé, s’allonger. Chambres dessinées, aménagées, signées - India Mahdavi est partout à travers un mélange insolite de mobilier contemporain, de pierre chaude, et de formes qui nous enveloppent.
Sur la terrasse, à L’Épicerie, on trinque, on dîne. De la sardine, du pain frais, du beurre, quelques huîtres, une assiette de légumes, un pesto et un verre de vin. Panna cotta et sésame noir en room service. Un saké pour s’endormir. La nuit file.
Descente sur des tomettes - le petit déjeuner se prend dehors, au soleil, ou dans la fraîcheur de l’hôtel où l’on est tenté d’accorder son orange pressée avec le lin vert naturel des rideaux. Fauteuil Emmanuelle, banquette en velours, chaise scandinave… sur quoi commencer sa journée ? La sculpture de Loris Cecchini vibre sur le plâtre et éveille le regard à peine éveillé. Le thé refroidit... De la banquette surgit un pan de mur bleu lagon; Esprit du Cloître… Les voyageurs entrent ou sortent. Une valise, un courrier, une touriste émerveillée. La vie reprend. C’est le matin.